L’Halte-ternative de Jonquière, la Recette de Chicoutimi, le Garde-Manger de Dolbeau-Mistassini et la Maisonnée d'Alma, ouvrent désormais leurs portes au public sans condition de revenus et développent de nouveaux « Espace VRRAC » dans une démarche économique et écologique.
Les quatre épiceries ont annoncé, le 25 septembre en conférence de presse, deux nouveautés : un « Espace VRRAC » où les membres pourront s’approvisionner selon leurs besoins en aliments comme de la farine, du café et des légumineuses mais aussi en produits ménagers comme du liquide vaisselle, de la lessive et du shampooing. L’autre changement concerne l’ouverture au public de ces épiceries. Il n’est plus nécessaire de justifier de faibles revenus pour être membre.
Selon la directrice générale de l’Halte-ternative, Caroline Dubé, ce projet commun répond à un besoin de la clientèle en produits vrac et sains. « L’Espace VRRAC va leur permettre de se fournir en quantité précise et en produits de qualité, précise-t-elle. Les circuits classiques ne leur permettent pas d’accéder à du bio par exemple.»
Les clients sont ravis de cette nouvelle opportunité. « C’est super ! On prend la quantité que l’on veut et c'est respectueux de l'environnement vu qu'il y a moins d'emballages. C'est moins cher aussi », explique une étudiante du Cegep de Jonquière, Julie Grégoire.
Une nouvelle catégorie de membres
Les nouveaux membres dits « solidaires », c’est-à-dire ceux qui ne peuvent justifier de faibles revenus, pourront profiter des étalages. « Ils paieront les prix environ 30% plus cher mais cela reste intéressant puisque nous sommes un organisme à but non lucratif, explique Mme Dubé. Nous les appelons ‘’solidaires’’ car acheter chez nous c’est faire preuve de solidarité envers notre mission. C’est un acte citoyen. »
La solidarité à tous les étages
Les quatre épiceries, membres du Réseau Régional en Alimentation Communautaire (RRAC), ont contribué ensemble au projet. « Nous avons fait des achats groupés pour les produits et silos, toujours dans un souci d’économie », dit Mme Dubé.
Elle confie aussi que « travailler tous les jours pour lutter contre la pauvreté cela donne l’impression d’être utile, c’est une fierté ».
L’Halte-ternative œuvre aussi dans l’insertion professionnelle. Le commis d’épicerie et caissier en formation, Ismaël Weisinau, apprécie l’enthousiasme que crée ce projet. « Le concept est génial et on voit déjà des nouveaux visages. Il faudra un peu de temps pour que les membres se familiarisent avec cet ‘’ Espace VRRAC ’’ mais je suis là pour les aider », dit-il.
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