À quand on pousse le bouchon trop loin pour une blague?
Pour ceux qui ne sont pas au courant, la personnalité publique Jérémy Gabriel ferme ses comptes sociaux pour une durée indéterminée. Dernièrement, la bataille entre lui et l’humoriste Mike Ward a atteint un point où on se demande si l’industrie de l’humour sera filtrée.
Mike Ward a été condamné à verser 42 000$ au plaignant suite à une blague sur l’apparence et le handicap de Jérémy. Ward se défend avec la liberté d’expression et le fait que les humoristes, en humour noir, sont a cran pour savoir si leurs blagues vont être filtrées pour n’importe quelle raison.
Pour Jérémy, le début de cette bataille a été avant qu’il soit majeur. Aujourd’hui, il rencontre encore des insultes par des gens en rapport à la blague de Mike Ward. Mais le verdict à été une leçon pour établir la justice et aider les personnes dans la même situation que lui.
Maintenant, va-t-on trop loin en humour?
L’humour noir est un style pour parler de sujets sensibles. Que ce soit un groupe, un mouvement, une personne connue ou un événement marquant, un humoriste faisant ce type d’humour le fait pour rire. Ce n’est pas une attention volontaire pour blesser gratuitement. Certes, plusieurs diront que ces personnes vont trop loin ou encore que c’est de la pure méchanceté. Certain dirait même que ce n’est plus de l’humour. Mais de l’intimidation déguisée.
Pourtant, plusieurs humoristes parlent de sujets tabous sans passer dans une cour de justice.
Jérémy Ferrari est un spécialiste en France. Notamment son sketch sur les personnes appelant les SOS Suicide. https://www.youtube.com/watch?v=MG0gCyWc8Wk
Olivier de Benoist, également de France, fait des vannes aux sujets des femmes. Il se fait passer pour un sexiste mais toujours sous le trait de l’humour. Jamais, il insulte les femmes de manière volontaire. https://www.youtube.com/watch?v=V0ydhbfVZGE
L’humour noir est une façon de rire de sujets que la société n’ose pas trop aborder de manière joyeuse. Il y a les classiques comme les chats dans le blander. Il y a les références comme les juifs de la seconde guerre mondiale et les camps de concentration. Il y a les générales comme les personnes autistes, les obèses, les femmes ou les personnes du 3ème âge. Et il y a des blagues sur les personnalités publiques.
Quel humoriste n’a pas fait une joke sur le poids de Barrette quand il était ministre de la santé? Sur le manque d’attention de Denis Coderre et les médias? (Voir la vidéo de Jérémy Demay en hommage à Michel Barrette).
Quel sort est réservé aux humoristes et à ceux de la relève dans l’humour noir? Si leur travail est censuré car n’importe qui va juger que les trois quarts dans sa vanne est insultante, la liberté d’expression en prend un coup. L’industrie de l’humour est inquiète et malheureusement, elle devra se conformer à la société, qui devient de plus en plus sévère. Si tout le monde se sent offensé à tous les trois mots lors d’un spectacle.
Et cela est bien triste pour des personnes voulant faire rire.
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