29 septembre 2018.
La servante écarlate, un roman qui m’épate. Trop long ! Me diriez-vous. Oh non ! C’est un beau bijou ! Trop féministe ! L’ouverture d’esprit existe: vous n’en perdrez pas votre érection, mais votre culture subirait une amputation. L’histoire s'éclaircit grâce à cette structure jour/nuit: Quand l’obscurité se lève, les songes apparaissent, quand la lumière tombe, la miséricorde s'abat. Cette dystopie m’effraye, mais ne l’ignorons pas, il suffit qu’un parti extrême se réveille et nous y voilà ! C’est cette vraisemblance qui donne à l’oeuvre sa puissance. Amour, méfiance, peur, croyance, meurtre, résistance, la salade de fruit de notre dystopie: On en a pour tous les goûts. Ne le méprisez pas, vous ne le lâcherez pas jusqu’au bout. L’interrogation sur la fin révèle le talent de l’auteur, en effet cela nous laisse songeur. Là, est la beauté : réfléchir sur l’humanité passée, réelle ou inventée. Le personnage est tout aussi attachant, l’utilisation du point de vue interne nous colle à ses sentiments : sa peur, son amour, son dégoût, sa tristesse nous caresse et nous bouleverse. Oui ! J’aime ce roman, son seul inconvénient : L’attente un peu longue de la première action. Mais tout vient à point à qui sait attendre.
Milane Russo
Comments